Apple fait le ménage : plusieurs iPhone, iPad et Apple Watch basculent dans l'obsolescence

C’est un rituel immuable dans l’écosystème Apple : à l’approche de la fin de l’année, la firme de Cupertino met à jour sa fameuse liste noire des produits en fin de vie. Cette nouvelle vague ne fait pas exception. L’iPhone XS Max entre officiellement dans la catégorie des appareils dits « anciens », tandis que l’iPad Air 2 et l’Apple Watch Series 2 franchissent la frontière irréversible de l’obsolescence technique. En parallèle, un autre appareil emblématique, l’iPhone SE de première génération, rejoint lui aussi le cimetière technologique d’Apple.
C'est officiel : Apple déclare obsolètes un iPhone, un iPad et deux Apple Watch
La mise à jour du catalogue de support représente toujours un moment particulier pour les utilisateurs qui conservent leurs appareils plusieurs années. Derrière l’ajout de quelques lignes sur une page web se cache en réalité une conséquence très concrète : la fin du support matériel officiel, et donc la fin de toute possibilité de réparation via les circuits Apple ou ses partenaires agréés.
Ce changement intervient alors que plusieurs produits, parfois encore très répandus, franchissent les seuils internes établis par la marque : cinq ans sans commercialisation pour devenir « ancien », puis sept ans pour tomber dans la catégorie « obsolète ». Une mécanique bien huilée qui rythme le cycle de vie de chaque produit Apple.
Entre « ancien » et « obsolète », la nuance qui change tout
Apple distingue clairement deux niveaux de fin de vie. Le statut « ancien » n’est pas encore une condamnation définitive. L’appareil n’est plus vendu depuis plus de cinq ans, mais il peut théoriquement être réparé tant que les pièces existent. Une nuance capitale pour les utilisateurs qui espèrent conserver leur appareil quelques années supplémentaires.
Le statut « obsolète », lui, ne laisse aucune ambiguïté. Au-delà de sept ans après l’arrêt de sa commercialisation, l’appareil n’a plus droit à aucune réparation officielle. Ni Apple, ni ses centres agréés ne sont autorisés à commander des composants, et les interventions ne seront réalisées que si des stocks résiduels existent encore. Pour beaucoup, cela signe la fin de l’aventure et l’obligation de se tourner vers le marché parallèle, non sans risques.
L’iPhone XS Max prend sa retraite anticipée
Parmi les modèles concernés, l’iPhone XS Max occupe une place symbolique. Lancé en 2018, il marquait l’arrivée du format « Max » chez Apple, avec son immense écran OLED de 6,5 pouces et un positionnement tarifaire qui avait fait couler beaucoup d’encre. L’appareil reste pleinement fonctionnel, mais sa bascule dans la catégorie « ancien » signifie qu’il ne faudra pas trop tarder si vous envisagez une réparation d’écran ou un remplacement de batterie. Les pièces officielles ne seront pas renouvelées.
Dans la même catégorie, l’iPhone 6s Plus en version 32 Go rejoint lui aussi l’antichambre de l’obsolescence, rappelant que même les modèles les plus populaires finissent, eux aussi, par atteindre la fin de leur cycle officiel.
Clap de fin pour l’iPad Air 2 et l’Apple Watch Series 2
Le cas de l’iPad Air 2 est plus définitif. La tablette de 2014, première à intégrer Touch ID, est désormais officiellement considérée comme obsolète. Après dix ans d’existence, elle sort de la liste des produits réparables et tire sa révérence après une longévité remarquable dans l’industrie.
Même conclusion pour l’Apple Watch Series 2, qu’il s’agisse des versions aluminium ou acier. Le modèle de 2016 avait introduit deux innovations majeures pour la gamme : le GPS autonome et une véritable étanchéité adaptée à la natation. Les utilisateurs dont l’écran se décolle ou dont la batterie gonfle devront désormais se tourner vers des réparateurs non agréés.
L’iPhone SE de première génération rejoint la liste noire
Depuis le 1er décembre, un autre appareil emblématique tire sa révérence : l’iPhone SE de première génération, lancé en 2016. Compact, puissant grâce à sa puce A9, vendu à un tarif beaucoup plus accessible que les iPhone traditionnels, il avait rencontré un succès considérable.
Ce modèle ne bénéficie désormais plus d’aucune prise en charge matérielle par Apple. Les réparations seront uniquement possibles tant qu’il reste des pièces en stock dans les Apple Store.
Pas que l’iPhone SE : d’autres produits frappés d’obsolescence
La vague d’obsolescence de décembre 2025 touche également la deuxième génération de l’iPad Pro 12,9 pouces, ainsi que les Apple Watch Series 4 en éditions Nike et Hermès. Le modèle standard de la Series 4 reste pour l’instant classé comme « ancien », car il a été vendu un an de plus.
Côté audio, l’enceinte Beats Pill 2.0, lancée en 2013, disparaît elle aussi de la liste des produits réparables, après une carrière de plus de dix ans et deux successeurs.
Quand faut-il s’inquiéter d’un classement en obsolescence ?
Le passage au statut « ancien » constitue généralement le premier signal d’alerte pour les utilisateurs attachés à la durabilité. Deux ans plus tard arrive le statut « obsolète », synonyme d’arrêt définitif de support. Entre-temps, le produit peut continuer à fonctionner parfaitement, mais il devient plus difficile et souvent plus coûteux de le maintenir en état.
Même si les appareils ne cessent évidemment pas de fonctionner du jour au lendemain, les années venant, de plus en plus d’applications cesseront d’être compatibles avec les versions vieillissantes d’iOS ou d’iPadOS. Apple peut cependant déployer des correctifs de sécurité exceptionnels, comme en 2023, lorsqu’une faille critique avait contraint la marque à mettre à jour plusieurs appareils restés sous iOS 12.
Une fin de cycle qui relance le débat sur la durabilité
Cette mise au rancart simultanée de plusieurs appareils phares rappelle un point essentiel : si Apple est l’un des constructeurs les plus généreux en matière de suivi logiciel, ses politiques de support matériel, elles, sont plus strictes. Dans un marché qui valorise de plus en plus la durabilité électronique, ces annonces risquent de relancer le débat sur la nécessité de prolonger encore davantage la disponibilité des pièces de rechange.
En attendant, les utilisateurs de ces appareils sont d’ores et déjà prévenus : l’horloge tourne, et les réparations officielles ne sont plus qu’une question de stock.