Publié le  par Angele  | Mis à jour le

Facebook se servirait-t-il de l'état émotionnel de ses utilisateurs pour gagner plus d'argent ?

Facebook ferait-il de l'argent sur le dos d'adolescents vulnérables ? Crédit Photo : killerfeatures

Facebook fait face à une nouvelle polémique : un journal australien l'accuse d'utiliser des données sensibles sur les adolescents dans le but de cibler des publicités. Facebook dément et dénonce un « postulat trompeur ».

Le journal The Australian a révélé, dans un article publié le 1er mai, une information qui pourrait bien faire du tort au numéro un des réseaux sociaux. Le média australien a en effet mis la main sur un document interne de 23 pages produit par Facebook et à destination d'une grande banque australienne.

Un algorithme capable d'identifier les adolescents vulnérables

Ce rapport décrit par le média australien, mais non publié, explique que Facebook a récemment développé un algorithme capable de détecter les personnes « vulnérables » et fragiles, en fonction de leur humeur traduite par le type de publications qu'elles postent sur le réseau social. Cette étude vise plus particulièrement les adolescents dès l'âge de 14 ans, et pourrait permettre d'identifier les sujets anxieux, dépressifs voire suicidaires. Ce sont ainsi 6,4 millions de lycéens australiens et néo-zélandais de 14 ans et plus qui seraient étudiés par l'algorithme mis en cause.

Dans les faits, ce type de recherche pourrait s'avérer positif, voire même utile et bénéfique car elle pourrait aider des personnes en difficulté. Toutefois, dans son article, The Australian accuse clairement Facebook d'utiliser ces informations pour séduire les annonceurs.

Un passage du document destiné à la banque insisterait par exemple sur l'importance de pouvoir disposer de l'humeur des individus ciblés. The Australian sous-entend que les publicités pourraient ainsi être utilisées par Facebook en fonction des changements d'humeur des adolescents. Un jeune qui se sentirait mal dans sa peau et se trouverait par exemple trop gros verrait alors s'afficher des publicités pour un produit minceur ou pour une salle de sport... Un principe qui, s'il est avéré, est proprement scandaleux.

Facebook dément l'accusation et dénonce un postulat trompeur

Facebook dément l'information publiée par The Australian et nie toute intention d'utiliser la fragilité des adolescents à des fins monétaires. Selon le réseau social, ce rapport présente uniquement les résultats d'un travail de recherche mené par un scientifique australien qui avait pour objectif d'aider les annonceurs à comprendre comment s'expriment les gens sur Facebook. Ces résultats sont basés sur des données anonymes et n'ont aucune vocation à cibler des publicités, explique Facebook dans un communiqué.

Néanmoins, le groupe s'est excusé et avoue être confronté à une erreur de procédure. Une de ses porte-parole a annoncé l'ouverture d'une enquête pour comprendre ce qui s'est passé.

Difficile dans tout cela de démêler le vrai du faux...


 
 
 

 
 
 
 
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