Les opérateurs européens veulent bloquer Google avec un bloqueur de publicité

Les logiciels comme Adblock aident beaucoup les internautes à bloquer les publicités, mais voilà, ils causent des problèmes à des éditeurs et de grandes firmes comme Google. Contrairement aux éditeurs qui veulent empêcher leur utilisation, les opérateurs eux veulent au contraire les employer afin de faire pression sur Google.

Selon le Financial Times des opérateurs européens souhaitent faire pression auprès des services de publicité, dont Google. Ces opérateurs, dont le journal ne dévoile pas les noms, veulent aussi bénéficier des revenus générés par la publicité en ligne. Après avoir investi dans les infrastructures pour permettre une bonne connexion, ils veulent également tirer des revenus additionnels provenant des bénéfices de firmes comme Google et Yahoo.

Pour y arriver, ces opérateurs anonymes vont faire appel à un bloqueur de publicité, à l’instar d’Adblock Plus, déjà employé dans des millions de navigateurs, ces outils vont tout simplement empêcher les utilisateurs de voir défiler ou apparaître toutes publicités (bannières, vidéos, popup, etc.). Ces opérateurs utiliseront un bloquer conçu par une firme Israélienne : Shine.

Le bloqueur de Shine sera installé directement dans les data centers des opérateurs. Il semble que les abonnés de ces utilisateurs pourront choisir d’activer ou pas les bloqueurs. Toutefois, il est bon de préciser  que cette décision des opérateurs concernerait uniquement le mobile. Cependant, cette « menace » laisse peu de doutes quant à l’impact d’une telle décision sur les affaires de Google. Surtout en sachant que les recherches sur mobiles ont finalement pu dépasser le trafic généré par les ordinateurs.

The Financial Times précise aussi que ce bloqueur n’interfèrera pas avec les publicités proposées sur des services comme Twitter ou Facebook (via le flux d’actualité). Ce désir des opérateurs de tirer des bénéfices de la publicité en ligne a pris forme aux États-Unis cette semaine. Verizon, un opérateur américain a racheté AOL pour 4,4 milliards $.

Si cette annonce se confirme, Google et les autres fournisseurs de services pourraient choisir de céder une partie de leurs revenus comme l’espère certainement cette alliance d’opérateurs mobiles. Cependant, le scénario le plus probable risque de voir Google attaquer les opérateurs en justice en invoquant la neutralité du net comme argument.

Les opérateurs européens n’offrent pas un front unifié concernant cette mesure. Ainsi, Deutsche Telekom et TeliaSonera indiquent ne pas être en faveur d’une telle démarche. Aucune précision n’a été apportée quant au nombre exact d’opérateurs mobiles européens en faveur de cette approche et ceux qui à l’instar de Deutsche Telekom ne l’approuvent pas. On devrait être fixé sur le déroulement de cette affaire. En effet, les opérateurs pourraient dévoiler le nouveau bloqueur durant les derniers mois de 2015 ou au début de 2016.