Publié le  par Philippe

Vente SFR/Altice : Montebourg ne s'avoue pas vaincu

Vente SFR/Altice : Montebourg ne s'avoue pas vaincu

Au bout d'une semaine pleine de rebondissements sur l'avenir du deuxième opérateur de téléphonie français SFR, sa maison mère Vivendi a rendu son verdict en faveur de l'offre formulée par Altice pour un rapprochement de SFR et Numericable. C'est donc l'offre d'Altice qui a convaincu le Conseil de surveillance.

Quelques heures avant l'annonce officielle, le ministre Arnaud Montebourg avait vendu la mèche sur Europe 1. Le ministre du Redressement productif a trouvé le moyen d'annoncer en direct à la radio une décision du conseil de surveillance de Vivendi avant même qu'il se réunisse.

Il faut savoir que M. Montebourg avait depuis le début affiché son soutien à l'offre de Bouygues en défendant la fusion concurrente Bouygues Telecom avec SFR. Selon lui, ce choix réduirait à trois le nombre d'opérateurs de téléphonie mobile dans un secteur en proie à une féroce guerre des tarifs. Toutefois, Arnaud Montebourg ne s'est pas avoué vaincu et estime que le rapprochement entre Numericable et SFR n'était pas encore acquis. Le ministre a rappelé à Numericable ses engagement et il posera toutes les questions qui fâchent notamment fiscales...

Pourtant, il semblerait que l'Elysée et Matignon ait décidé de laisser faire les protagonistes, tout en s'efforçant d'obtenir d'eux, en amont, des garanties, notamment en matière d'emplois. De son côté, la ministre déléguée à l'Economie Numérique, Fleur Pellerin, a pris acte de la décision du conseil de surveillance de Vivendi et a invité les dirigeants d'Altice à "traduire de manière opérationnelle" leurs engagements.

Rappelons que le vote en faveur de Numericable s'est fait "à l'unanimité", les membres du conseil de Vivendi ont apprécié un projet rapide et qui donne des garanties sur l'emploi. L'objectif du groupe est "de devenir rapidement un acteur européen majeur des médias et des contenus et de renforcer SFR comme un acteur dynamique du très haut débit fixe et mobile".

Pour acquérir SFR, Altice va dépenser 11,75 milliards d'euros en cash et confiera 32 % du capital du nouvel ensemble à Vivendi.


 
 
 

 
 
 
 
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