Publié le  par Philippe

5G, infrastructures et partage : Bouygues et SFR font évoluer leur alliance, validée par l'Arcep

5G, infrastructures et partage : Bouygues et SFR font évoluer leur alliance, validée par l'Arcep

Les deux opérateurs ont revu l’organisation de leur réseau commun. Après examen, le gendarme des télécoms juge qu’aucune modification n’est nécessaire.

Douze ans après la signature de leur grand accord de mutualisation de réseaux mobiles, Bouygues Telecom et SFR ont fait évoluer leur partenariat. Le 29 juillet 2025, les deux opérateurs ont transmis à l’Arcep, l’autorité qui régule les télécoms en France, un nouvel avenant à leur contrat commun. Objectif : adapter la structure de gestion de leurs antennes et sites partagés, sans changer les règles techniques ou commerciales de l’accord.

Une réorganisation interne, sans impact pour les clients

Dans le détail, le nouvel avenant prévoit que la société Infracos, qui gérait jusqu’ici une partie du réseau mutualisé, passe entièrement sous le contrôle de Phoenix Tower International, un spécialiste américain des infrastructures télécoms. Parallèlement, une nouvelle société commune sera créée par Bouygues et SFR pour administrer les sites sortis du périmètre d’Infracos.

En clair, il s’agit d’une réorganisation interne du patrimoine immobilier et technique du réseau commun, sans changement visible pour les abonnés ni impact sur la couverture mobile.

L’Arcep valide sans réserve

Après examen, l’Arcep estime que cette modification n’altère pas les conditions de partage du réseau entre les deux opérateurs et ne remet pas en cause les objectifs de régulation en matière de concurrence, de couverture et de qualité de service.

« Cet avenant n’apparaît pas susceptible de faire obstacle à la réalisation des objectifs de régulation », souligne le régulateur, qui précise qu’il ne demandera donc aucune modification du contrat.

L’Autorité rappelle toutefois qu’elle restera attentive à la suite du partenariat et examinera tout nouvel avenant « au regard des objectifs de régulation ».

Un partenariat stratégique vieux de dix ans

Signé en 2014, l’accord de mutualisation entre Bouygues Telecom et SFR — baptisé accord Crozon — est l’un des plus importants en Europe. Il vise à mutualiser les antennes et équipements des deux opérateurs sur une grande partie du territoire français, tout en leur permettant de rester concurrents sur le plan commercial.

Depuis sa création, l’accord a déjà connu plusieurs ajustements :

  • En 2016, pour mettre fin à l’itinérance 4G entre les deux opérateurs.
  • En 2020, pour intégrer les obligations du New Deal Mobile, qui impose d’améliorer la couverture dans les zones rurales.
  • En 2023, pour étendre la mutualisation à la 5G et densifier le réseau partagé.

L’avenant de 2025, validé sans réserve, s’inscrit donc dans cette continuité : une mise à jour organisationnelle plutôt qu’un changement de fond.

Une mutualisation qui profite au réseau français

Depuis plusieurs années, la mutualisation des infrastructures est devenue une pratique courante dans les télécoms. Elle permet aux opérateurs de réduire leurs coûts, de limiter la duplication d’antennes et d’accélérer le déploiement des nouvelles technologies, comme la 5G.

Grâce à ce modèle, Bouygues Telecom et SFR couvrent aujourd’hui une grande partie du territoire avec un réseau commun tout en conservant leur indépendance commerciale. Une équation qui semble continuer à satisfaire le régulateur.

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