Publié le  par La rédaction  | Mis à jour le

iMessage : l'Union européenne ne l'oblige pas à s'ouvrir à la concurrence, une victoire pour Apple

iMessage : l'Union européenne ne l'oblige pas à s'ouvrir à la concurrence, une victoire pour Apple

Après une attente de cinq mois, la Commission européenne a rendu son verdict : iMessage ne sera pas soumis au Digital Markets Act (DMA). Apple a évité un obstacle majeur en échappant aux nouvelles obligations imposées par la législation européenne sur les marchés numériques.

Si iMessage avait été soumis à cette réglementation, comme le souhaitaient Google et certains opérateurs, la messagerie aurait dû s'ouvrir à la concurrence et devenir interopérable avec d'autres services. C'est le cas de WhatsApp, qui s'apprête à accueillir des messageries concurrentes, et de Messenger qui devra faire de même.

La Commission européenne a dû estimer que le service de messagerie d'Apple n'était pas suffisamment "indispensable" aux utilisateurs professionnels pour justifier une obligation d'ouverture à la concurrence. Cette décision a pu être influencée par l'annonce d'Apple en novembre 2023, concernant l'intégration prochaine du standard RCS (Rich Communication Services) sur iOS.

Un manque de popularité en Europe

Apple s'est défendu en expliquant que iMessage n'atteint pas le seuil de 45 millions d'utilisateurs requis pour tomber sous le coup du Digital Market Act (DMA). Cette assertion visait à minimiser l'importance d'iMessage sur le marché européen. Apple a également présenté iMessage comme une fonction intégrée à l'application SMS native, et non comme un logiciel distinct. Cette nuance vise surtout à le dissocier des plateformes de messagerie concurrentes, soumises à des réglementations plus strictes.

Apple a réussi à démontrer que iMessage n'est pas un choix délibéré des utilisateurs, mais plutôt une option par défaut. Cette stratégie vise à le soustraire aux obligations du DMA et à préserver son statut actuel.

Conséquences de la décision

Grâce à cette décision, Apple ne sera pas tenu de rendre iMessage compatible avec d'autres applications de messagerie, comme WhatsApp. Cependant, WhatsApp, la messagerie la plus populaire au monde, travaille sur une interface qui permettra aux utilisateurs d'iMessage et de WhatsApp de communiquer entre eux.

La décision de l'Union européenne de ne pas contraindre Apple à ouvrir iMessage aux services tiers a été accueillie avec une certaine amertume par Google, qui milite depuis longtemps pour une meilleure interopérabilité dans le domaine de la messagerie.

iMessage n'est pas le seul à échapper aux nouvelles règles du DMA. En effet, l'IA conversationnelle Bing Chat et la régie publicitaire de Microsoft ne seront pas non plus soumises à des obligations supplémentaires dans le cadre de la législation européenne.


 
 
 

 
 
 
 
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